PETIT LEXIQUE DE
METEO
AVERSE |
Précipitation
liquide provenant d'un nuage convectif tel que le cumulus. Les averses
se déclenchent et se terminent soudainement . Elles sont de courte
durée et se caractérisent par des changememtns d'intensité. |
BAROMETRE |
Instrument
de mesure de la pression atmosphérique. Inventé par le
physicien italien Gasparo Berti qui en 1641 fixa le long du mur de sa
maison
un tube rempli d'eau de 10 mètres de haut, dont l'extrémitié
infèrieure plongeait dans un grand bac du même liquide.
De sa fenêtre selon qu'il voyait ou non le sommet de la colonne
d'eau , il en déduisait le temps. Deux ans plus tard , son compatriote
Toricelli découvrit que le poids de la colonne liquide correspondait
à la pression exercée par l'atmosphère sur l'eau
du récipient, et remplaça l'eau par l'élément
le plus dense qui soit à la température ambiante ( le
mercure) afin de diminuer la hauteur de la colonne. Le mercure étant
près de 14 fois plus dense que l'eau , la hauteur s'en trouva
réduite d'autant:elle n'est plus que de 76 cm. Ainsi est né
le baromètre à mercure. Les baromètres les plus
courants sont du type anéroïde ( inventé en 1847
par Vidie) , les variations de pression étant détectées
par l'écrasement plus ou moins important d'une capsule souple
à l'intèrieur de laquelle règne le vide. |
BEAUFORT |
Echelle
graduée de 0 à 12 permettant de déterminer la force
du vent d'après ses effets sur la nature. Le degré 0 correspondant
à l'absence totale de vent, le degré 9 à la tempête
( vent de 100 km/h). Au degré 12 , on a un cyclone. |
BROUILLARD |
Nuage
de fines gouttelettes en suspension dans l'air et dont la base se situe
près du sol. Le brouillard se développe à la suite
d'un refroidissement d'air humide ou par augmentation de l'humidité
dans l'air. Lorsque l'air se refroidit , son humidité relative
augmente. Lorsque celle -ci dépasse 100 % , la vapeur d'eau contenue
dans l'air se condense pour former de fines gouttelettes d'eau en suspension.
Il ne subsiste généralement qu'en l'absence de vent et réduit
la visibilité à moins de 1 kilomètre.dont la base
se situe au niveau du sol . Il en existe plusieurs sortes, selon qu'ils
sont formés par évaporation , par mélange, par advection
ou par rayonnement. |
BRUINE |
Précipitation
prenant naissance dans les stratus et constituée de fines gouttelettes
d'eau , très rapprochées les unes des autres, qui semblent
rester en suspension dans l'atmosphère. Le diamètre des
gouttelettes de bruine ( diamètre infèrieur à 0,5mm)
est nettement infèrieur à celui des gouttes de pluie. Ce
type de pluie est communément appelé "crachin"
|
BRUME |
Brouillard
peu épais , caractérisé par une visibilté
entre 1 et 5 kilomètres. |
DEPRESSION |
Masse d'air
au sein de laquelle la pression est infèrieure à la pression
standard de 1015 mbar. Les dépressions occupent toute l'épaisseur
de la troposphère , mais cette épaisseur est infime comparée
à leur extension horizontale. Elles sont habituellement génératrices
de mauvais temps. |
GELEE
BLANCHE |
Hydrométéore
provoqué par le gel de gouttes de rosée. |
GIVRE |
Revêtement
de glace dû au gel rapide de petites gouttelettes d'eau. |
GRÊLE |
Précipitation
constituée de grêlons. Une averse de grêle particulièrement
intense frappa un milier de communes en France la veille même de
la prise de la bastille. Les grêlons sont de petites sphères
de glace entraînées rapidement à haute altitude à
l'intèrieur de nuages orageux ( cumulonimbus) et plus grosses que
des grains de grésil. Au cours de cette montée , elles grossissent
par accumulation de nouvelles couches de glace. Certains grêlons
peuvent atteindre 8 cm de diamètre, c'est à dire la taille
d'un oeuf. Quand les grêlons sont de petite taille , on parle de
grésil. |
HECTOPASCAL |
Unité
de pression atmosphérique ( valant 100 pascals , soit 1/1000 de
bar) désormais utilisée en remplacement du millibar. |
HUMIDITE |
Il faut
bien distinguer l'humidité absolue (quantité de vapeur d'eau
contenue dans un certain volume d'air) et l'humidité relative (
rapport entre cette quantité , et celle qui est admissible juqu'à
provoquer sa condensation) Une hygrométrie de 100 % correspond
à un air saturé de vapeur d'eau ( c'est le cas du brouillard).
Une humidité relative nulle n'existe pas au sol. Nos sens nous
renseignent assez fidèlement sur le degré hygométrique
de l'air, en particulier parce que la chaleur est plus pénible
à supporter si l'air est humide , la transpiration se trouvant
alors ralentie. De même , le froid est plus pénétrant
si l'air est humide , car les vêtements favorisent le refroidissement
du corps. |
HYDROMETEORES |
Toute
forme de précipitations ( neige, pluie, grêl, etc......) |
HYGROMETRE |
Instrument
permettant de mesurer de l'humidité relative de l'air. L'hygromètre
à cheveu repose sur le principe que les cheveux sont très
sensibles aux variations de l'humidité ambiante.Les cheveux humains
ont en effet la propriété s'ils sont dégraissés
de s'allonger lorsque l'humidité augmente, et de se rétécir
lorsqu'elle diminue. La variation est de 1 mm pour 4 cm de long. C'est
pourquoi certaines chevelures frisent lorsque le temps est à la
pluie. |
NEIGE |
Précipitation
de cristaux de glace dont la plupart sont ramifiés en plusieurs
branches , comme une étoile. Lorsque plusieurs critaux de glace
sont aglomérés , ils forment des flocons de neige.La quantité
d'eau approtée par la neige est relativement faible puisqu'une
épaisseur de 10 mm de neige correspond environ à 1 mm d'eau
soit 1 litre au m2 |
ORAGE |
Trouble
atmosphérique de nature électrique , caractérisé
par des éclairs , provoquant indirectement le tonnerre. Les orages
ne sont associès qu'aux nuages du type cumulonimbus , et entraînent
de violentes averses de pluie ou de grêle. |
PLUIE |
Hydrométéore
qui intervient dès que les gouttelettes d'eau d'un nuage se fondent
entre elles , devenant trop lourdes pour pouvoir être supportées
par les courants ascendants qui existent sous le nuage. Il faut cepandant
que la goutte survive à l'évaporation qui se produit pendant
la chute; ces gouttes ont de 0,5 à 2 mm de diamètre. Les
nuages donnent , sous forme de précipitaitons beaucoup plus d'eau
qu'ils n'en contiennent , car ils se renouvellent généralement
sur place , à partir de la vapeur d'eau recyclée dans l'air. |
POINT
DE ROSEE |
Température
à laquelle
la vapeur d'eau contenue dans l'air devient saturante;
la vapeur d'eau se condense alors et devient liquide.. |
TORNADE |
Entonnoir
nuageux tourbillonnant accroché à la base d'un cumulo-nimbus.Ces tourbillons
d'une extraordinaire violence se forment à l'intèrieur d'importantes
masses d'air en rotation, nommées "mésocyclones". La plupart des tornades
naissent dans des orages étendus et violents, structurés en supercellules,
qui présentent des éléments caractéristiques: un nuage s'élevant très
haut, une colonne d'air ascendante, un cisaillement de vent, un nuage
en enclume et un "mur". |
Les instruments météorologiques
à travers les âges
Depuis l’origine, l’homme est concerné par la météorologie
: elle conditionne en effet ses journées et rythme sa vie. Nos ancêtres
ne disposaient toutefois pas d’instruments de mesure, ils ont néanmoins
pu développer des observations de phénomènes météorologiques
et établir des liens de cause à effet. Au contact direct de
la nature, marins et paysans ont pu générer de nombreux proverbes
ou dictons. Il faudra attendre le XVIIème siècle pour que les
découvertes et les développements techniques se mettent en place.
Naissance d’une science
La renaissance des arts et des lettres s’accompagne également
d’un renouvellement des sciences, telle que la physique. Les précurseurs
seront nombreux, d’illustres savants comme Léonard de Vinci,
Johannes Kepler ou encore René Descartes.
Les instruments :
Le thermomètre
L’idée de mesurer la température est très ancienne.
Un appareil avait déjà été imaginé 2 siècles
avant J.C. Mais le premier instrument indiquant une valeur quantitative de
la température remonte à 1608 et a subi quelques modifications
au fil des années. Toutefois, la faiblesse de ces thermoscopes ou thermomètres
à air résidait dans leur sensibilité à la pression
atmosphérique. Il faudra attendre 1645 pour s’affranchir de ce
défaut, le thermomètre était né. D’abord
à eau, puis à alcool et, pour finir, à mercure en 1714.
S’est posée alors la question de la graduation, 19 échelles
ont traversé les temps, mais c’est celle de Celsius, finalement
inversée, qui sera retenue en 1743.
Fig.1 1. : Thermoscope de Mersenne et thermomètre de Ferdinand
Source : The history of meteorology : to 1800, H. Howard Frisinger
Le baromètre
Bien que l’idée de mesurer l’air remonte à Aristote,
c’est au XVIIème siècle que naîtra le premier baromètre.
Torricelli applique la théorie de Galilée, selon laquelle aucun
corps ne peut s’élever sans qu’un autre s’abaisse
en contrepartie. Il explique qu’il veut non seulement créer le
vide, mais aussi fabriquer l’instrument qui permettra de mesurer les
changements de pression. Pendant un siècle, les savants ne cesseront
d’apporter des modifications visant à améliorer cet instrument.
Á la fin du XVIIIème siècle, l’échelle de
mesure des pressions n’est pas encore commune à toute la communauté
scientifique, mais au vu de la fiabilité des mesures, le baromètre
est largement utilisé par les météorologistes.
Fig. 2 : Baromètre à roue de Hooke, 1665
Source : The history of meteorology : to 1800, H. Howard Frisinger
L’hygromètre
Les grecs anciens avaient déjà une bonne perception et compréhension
du cycle de l’eau, toutefois l’humidité de l’air
était très difficile à mesurer. Au XVème siècle,
un mathématicien allemand, Nicola de Cues, aurait inventé un
instrument primitif consistant en une balance sur la laquelle reposaient deux
plateaux : l’un chargé de pierres et l’autre d’un
poids équivalent de laine. Lorsque l’air se chargeait en humidité,
le plateau de laine s’abaissait. Á l’inverse, le plateau
s’élevait si l’air s’asséchait. Plus tard,
plusieurs méthodes furent éprouvées, comme l’allongement
d’une corde tendue ou d’un boyau d’animal ou le gonflement
du bois. Les propriétés de l’air humide étaient
donc bien connues, mais la fabrication d’un appareil fiable et pratique
s’avérait plus difficile. La communauté scientifique possédait
donc des hygroscopes, mais pas d’hygromètre. Il faudra attendre
Horace Bénédict de Saussure pour l’invention de l’hygromètre
à cheveux au XVIIIème siècle, encore utilisé il
y a quelques dizaines d’années.
Fig. 3 : Hygromètre à cheveux, de Saussure, 1780
Source : The history of meteorology : to 1800, H. Howard Frisinger
Le pluviomètre
Il est fait mention de récipients gradués servant à mesurer
la quantité de précipitations dans un texte sanscrit du IVème
siècle avant J.C. En Palestine, au 1er siècle de notre ère
ou en Corée au XVème siècle. Vitale pour l’agriculture,
la pluie a fait très tôt l’objet d’observations et
de mesures. L’Europe s’est tardivement intéressée
à la pluviométrie, car moins sensible au risque de sécheresse.
C’est d’Angleterre que viendra le progrès au XVIIème
siècle avec la fabrication de pluviomètres munis d’une
graduation comparables à ceux d’aujourd’hui.
Fig. 4 : Réplique du pluviomètre de Séjong, roi de la
dynastie Yi en 1441
L’anémomètre
L’homme s’est toujours intéressé à la direction
du vent; par exemple le chasseur approchant le gibier sans être senti
par lui. L’invention de la girouette qui permettait de définir
la direction du vent paraît très ancienne. Par contre, il était
plus difficile d’apprécier la vitesse du vent. Il faudra donc
attendre encore le XVIIème siècle pour voir naître des
instruments mesurant à la fois la direction et la vitesse du vent.
L’instrument conçu par Robert Hooke était composé
d’une plaque mue par un bras se déplaçant le long d’un
arc de cercle gradué selon la force du vent. Plus le vent est fort,
plus la plaque est poussée vers le haut. La direction est quant à
elle donnée par le déplacement de l’appareil autour d’un
axe vertical.
Fig.5 : Anémomètre de Hooke, 1667
Source : The history of meteorology : to 1800, H. Howard Frisinger
De nos jours
Les scientifiques n’ont cessé d’apporter des améliorations
aux instruments équipant les stations de mesure. Les relevés
s’automatisent et les instruments contenant du mercure sont démantelés
en raison de leur toxicité.
La technologie électronique et informatique permet aujourd’hui
d’avoir des mesures fiables, justes et précises. Mais nul ne
doute que de nouveaux instruments verront le jour dans le futur …
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